Nous entendons que le lycée français a un problème d’attractivité, que 35% seulement des enfants français y sont scolarisés, que le LFI n’est pas suffisamment compétitif.
La réponse: changeons de statut, optons pour le partenariat.
Regardons les chiffres.
Année 2017-2018:
Nombres d’élèves français au LFI
Section Française | Section Internationale |
1.827 | 168 |
dont environ 270 en maternelle (MS et GS).
Source: AEFE, LFI website
Prenons les chiffres des inscrits au consulat en Décembre 2017:
Source: Rapport d’activité consulaire 2017
Inscrit au consulat par classe d’âge en 2017
Total | 0-6 ans | 7-17 ans |
13.778 | 1.737 (12,61%) | 2.663 (19,33%) |
Nous pouvons donc calculer le taux de scolarisation par classe d’âge:
Taux de scolarisation au LFI par classe d’âge
0-6 ans | 7-17 ans |
15,54% (270/1737) | 64,77% (1827+168-270)/2663 |
Donc si la stratégie est d’attirer et fidéliser les jeunes enfants non scolarisés au lycée français, il faut avoir un plan clairement défini sur la maternelle et les crèches et surtout comprendre les décisions des parents. Un chiffre sans analyse laisse le champ à des interprétations erronées et ne permet pas de mettre en évidence des solutions pertinentes.
Au delà de la maternelle, le pourcentage d’élèves français scolarisés au LFI pour le primaire et le secondaire est plus proche de 65% que de 35%.
Les raisons possibles:
- Les français sur liste d’attente qui ne peuvent patienter.
- Les binationaux qui ne choisissent pas le curriculum français.
- Le coûts du LFI et les parents qui ne peuvent payer les frais et qui ne peuvent ou ne veulent pas obtenir de bourse.
- Le choix volontaire d’un cursus international qui correspond mieux à certains enfants.
- Les déçus du LFI (Le sondage Ipsos montre cependant un niveau de satisfaction correct des parents du LFI)
- Le choix d’un campus de proximité (SI à Blue Pool plutôt que SF à TKO)
Malheureusement, en l’absence d’une stratégie partagée, les chiffres sans analyse suffisante alimentent les peurs et les opinions. Les classes de PS ont été fermées sur décision du CA en 2014, il y avait sans doute une bonne raison à l’époque.
Quelque soit le statut du LFI auprès de l’AEFE, l’évolution de l’environnement et des choix des parents nous obligent à élaborer une nouvelle stratégie à moyen terme, à ce jour mal définie voire inexistante. Cette démarche doit reposer sur une analyse factuelle, une vision partagée et consensuelle et, des institutions stables qui permettent de construire le LFI sur des bases solides.
L’équipe LFI action
Nota bene: Cette analyse a été réalisée de bonne foi avec les données dont nous disposons. Nous avons cité nos sources pour vérification. Nous sommes preneurs de tous chiffres, données et éléments qui pourraient nous aider à améliorer cette analyse open-source.